Le départ

Et le voyage commence…comme toujours par un départ, par un quai et des visages qui s’éloignent. Mélange d’excitation et d’angoisse… Tout est prêt ? Ai-je pensé à tout ? Avec les lourds chargements et les interminables listes à rallonges, raturées, revues et corrigées, témoins de la difficulté à lâcher prise, de notre volonté de penser le voyage comme si celui-ci pouvait être autre chose que quelque chose de totalement différent de ce que l’on avait prévu… et la sensation déjà, pourtant, qu’il faut s’abandonner, pâte à modeler sortie du sachet, cire vierge de sceaux, récipient à remplir.

Pour preuve, les voyages ne commencent jamais comme on l’avait prévu (ni quand car depuis combien de temps en réalité sommeille-t-il en nous ?) et dans notre cas, ils commencent toujours par des imprévus un peu catastrophiques, premier rappel que rien n’est vraiment sous notre contrôle.
Note pour plus tard : ne pas acheter de billets de train très à l’avance avec une carte bleue qui périme entre la date d’achat et celle du départ ! Mais la sncf, une fois n’est pas coutume, nous prend en pitié, signe que notre voyage est placé sous le signe de la chance ? Fortune et bons auspices.
Et c’est le quai qui s’éloigne… On sait déjà qu’on le retrouvera à la même place, toujours le même et pourtant perçu différemment, un peu trop vite…?

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