La nuit est tombée sur Singapour mais, pour nous, point de marchand de sable : elle sera blanche. Comme à notre habitude, nous attendons presque cérémonieusement le dernier moment pour nous préparer au départ et refermer la parenthèse singapourienne. Préparation des sacs, récupération des affaires étalées dans tous les coins de l’appartement de Kareen (un vrai jeu de piste), mise en ligne du blog… Des trésors d’imagination me sont nécessaires pour déloger Crapule (le chat de Kareen) des chaussures de Fred : tombée irrémédiablement amoureuse de leur odeur (c’est bizarre un chat), elle les câline tendrement tous les soirs. Il me faut ensuite presque décrisper un a un les doigts de Fred du clavier de son ordinateur lorsque le taxi se manifeste a 3h45 : il est à ses pénates électroniques ce que Crapule est à ses pénates odorantes. Une Kareen endormie nous accompagne jusqu’au taxi et nous voila en route pour la gare. Celle-ci grouille déjà d’une agitation qui est a l’oppose de celle de notre cerveau en cette heure. Quelques tampons sur le passeport et le train quitte Singapour : le soleil nous accueille en Malaisie.
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tu comprends mieux, Eve, pourquoi j'ai offert "l'homme sauvage" à Fred.